Salon Agriculturel

Encore plus de deux heures de boulot à tuer à coups de fil d'utilisateurs plus ou moins dégourdis.

Avec la présence d'un chefaillon inutile et puant -au sens premier du terme- tellement doué qu'il réussit à faire que de 16:00 à 18:00 il n'y ait plus que deux techniciens sur une équipe de onze. Et encore, deux  techniciens parce que j'ai accepté de faire 08:00 – 18:00  hier et aujourd'hui.
Ma conscience professionnelle me perdra mais elle n'empêche pas ma hiérarchie de me traiter de syndicaliste. Ce qui n'est pas une insulte d'ailleurs.
Ma sœur m'a bien qualifiée de gauchiste une fois.

Demain mon n'anch' et moi devrions aller au Salon de l'Agriculture. C'est mon côté provincial qui s'exprime alors et j'ai toujours un pincement d'orgueil devant les stands du Nord Pas-de-Calais.
Que voulez-vous, on ne se refait pas : Nordiste un jour, Nordiste toujours.
J'aime le Salon de l'Agriculture, pas le Salon de l'Agriculteur. Je m'explique, le seul agriculteur que je connais passe plus de temps en voyage d'affaires en Chine qu'à son exploitation, et je ne me sens pas d'affinités particulières avec ce corps de métier.
Par contre, j'aime les animaux et les produits de la ferme, ou pour faire plus chic : du terroir. <>

C'est grâce à ce salon que j'ai découvert la production du vignoble de Château Gay et l'infecte bière d'Auvergne -vous avez déjà bu du Paic citron ?-
C'est là aussi que j'ai découvert la kleptomanie mégalomane de mon beauf qui n'a rien trouvé de plus discret à voler qu'une meule de raclette -ce truc doit bien faire sa demi-douzaine de kilo, heureusement que ma sœur a de grands sacs.

Je dois apprécier ce salon pour son côté dépaysant : on passe de la Creuse à la Corse en passant par les Antilles et même la Chine cette année. Je ne vois que ça car j'avoue me désintéresser totalement du dernier tracteur bineur-laboureur-planteur 3000 et des méthodes de production intensive de l'orge péruvien -s'il existe de l'orge péruvien.

Le seul bémol à mettre sur cette manifestation c'est mon doute sérieux sur la santé des animaux lorsqu'ils repartent dans leurs pénates. Je crois avoir entendu l'année dernière que les vaches perdent une dizaine de litres de transpiration par jour. Et comment mesure-t-on le stress qu'elles subissent ?

Bon apparemment aucune ne fait de crise d'angoisse avec palpitations et syncope alors je ne culpabilise pas trop.
Et je n'en ai pas encore croisé qui respirait dans un sac plastique pour calmer une crise de spasmophilie.

Donc tout doit être sous contrôle.

Je comptais raconter ici une petite scène de la vie quotidienne au bureau, mais j'ai changé d'avis. Bin oui toutes ces saynètes bourrées de bêtise et de pressions diverses et variées sur le petit personnel sont vues et revues, alors elles n'ont pas leur place ici -sauf le jour où je serai vraiment très très très énervée contre ma hiérarchie.
Là je suis juste très très énervée, tout est dans la nuance.

Vous l'ai-je dit ?
Il neige, ça me fait bien plaisir.