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Voilà, c'est parti.
17 septembre 2005

M. comme Pff Misère...

marque_jaune02

Il faut que je rassemble les souvenirs, les anecdotes sur M., depuis le temps que je la connais...

Depuis la classe de Seconde en fait. J'étais pensionnaire au couvent à cette époque et elle étais ce qu'on appelait alors une "pensionnaire externée". Elle n'était pas au pensionnat, mais chez l'habitant.

Je crois que nous n'avions déjà à l'époque pas grand chose en commun mais les fait de manger à la même table midi et soir pendant plusieurs années rapproche, qu'on le veuille ou non.

Plus tard, quand nous sommes parties faire nos études à Lille, nous avons continué à nous voir. Et c'est à partir de là que j'ai commencé à prendre conscience de la gravité de son état.

Je la suis aujourd'hui de loin en loin car elle n'est pas particulièrement saine ou bienveillante. Mais je suis toujours curieuse de connaître ses nouvelles péripéties.

Je crois qu'elle rêve d'avoir la vie d'une héroïne de soap. Étudiante, au tout début de sa vie amoureuse,  elle est systèmatiquement tombée sous le charme de ceux qui ne la regardaient pas. Des jeunes gens pour qui elle avait le béguin sont passés par elle pour obtenir le numéro d'autres jeunes filles. Et quand ils ne pouvaient pas avoir l'amie de M. ils se rabattaient sur elle en exprimant bien haut leur frustration et leur dépit. Je crois que c'est pour cela qu'elle est passée aux rencontres sur Internet...Ceci lui a au moins permis d'éviter les trop nombreuses sorties et elle a pu redresser la barre de ses études.

Après quelques années de galère sentimentale, et même parfois juste sexuelle, elle s'est attachée à un homme. Elle a quitté la boite pour laquelle elle bossait en tant qu'ingénieur, pour un boulot d'hôtesse de caisse dans un hypermarché de la banlieue parisienne. Elle faisait de la moto avec son homme et obtint un poste de chef de rayon.

Son bonheur aurait été complet si son homme n'avait pas été violent, entre gifles et insultes. A ce moment nous lui avons proposé de venir la chercher, lui avons dit de partir vu qu'elle avait sa propre voiture. Rien n'y faisait, il a fallu attendre qu'il la quitte pour une autre.

Et depuis, elle est toujours seule au fin fond de sa banlieue.

A me relire je me suis dit que je pourrais avoir pitié d'elle, mais les apparences sont trompeuses. M. est une fille plus que sûre d'elle.

Elle ne pense pas que les hommes l'évitent parce qu'elle n'a pas de charme ni d'intelligence, elle pense qu'elle est trop impressionnante pour eux.

Elle est très fière de son diplôme d'ingénieur, mais ça ne la dérange pas d'être chef de rayon, le diplôme c'est juste pour se trouver un mari d'un bon niveau socio-professionnel.

Elle dit être très génée par sa monstrueuse grosse poitrine, elle le dit à tout le monde, elle n'arrête pas de faire référence à ses seins. C'est sa plus grande fierté, c'est son seul atout..

Elle n'a aucune pudeur. Je sais tout de ses MST, ses hémorroïdes, et quand je lui ai présenté mon Suisse, elle a trouvé du meilleur go^t de nous raconter sa dernière infection urinaire.

Elle ose raconter des moments d'humiliation intense, comme cette fois où un homme rencontré sur internet n'a pas pu coucher avec elle parce que "nue, tu fais beaucoup plus grosse" ce à quoi elle a répondu "mais j'ai perdu 10 kilos, et tu verras, je maigris encore"... le jeune homme a fini la discussion sur un "de toutes façons si tu maigris, la peau va pendre, c'est laid". Elle nous avoue ensuite être tout de même restée jusqu'au lendemain matin.

Nous savons tout de ses déboires, et à petite dose j'avoue que ça me divertit. C'est peut-être moralement répréhensible de se moquer, mais je crois qu'elle serait très triste si elle ne pouvait pas, de temps en temps, faire son show trash...

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Commentaires
E
Voui j'y étais, mais pour les humiliations et les relations "sociales" foireuses, je préfère être spectatrice.<br /> Mais c'est évident que l'éventail de conneries à tester quand on est d'jeun' étudiante est tellement large qu'une M. ne suffit pas. Il faut parfois se mouiller.<br /> <br /> Eurk.
B
Je me disais que tu étais avec elle à Lille.<br /> Alors...
E
Dis donc, t'as vraiment lu cette note? Pasqu'elle est tout de même trèèès longue.<br /> Et à part ça Mr Barnabé j'ai une hygiène irréprochable ( quoi, c'était pas ça la question? )
B
Ben dis donc, ça devait être du propre à Lille !<br /> (non non ne réponds rien, je subodore des choses)<br /> <br /> Oh hé quoi, c'est lundi.
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