J'ai lu.
Ça m'arrive parfois. Comme j'ai lâchement abandonné Nietzsche chez mes parents, j'ai saisi au vol sur une étagère Les Armureries d'Isher de A.E. Van Vogt. Un canadien né en 1912, connu des lecteurs de S.F. surtout et d'une personne un petit peu plus connue que vous et moi : Boris Vian. Ce dernier a d'ailleurs traduit Le monde des à et sa suite Les joueurs du Ã.
La S.F. n'est pas forcément mon style littéraire de prédilection, je crois d'ailleurs que je n'en ai pas, mais c'est une lecture généralement facile et rapide.
De façon générale aussi, l'histoire en elle-même n'est pas le plus important dans ce genre de livre. On y trouve plutôt des théories philosophiques, politiques ou scientifiques. Ici, Van Vogt décrit un monde qui s'étale sur plusieurs planètes du système solaire, dirigé par une impératrice ayant tout pouvoir. Ce pouvoir est contre-balancé par l'existence d'armureries illégales, des magasins d'armes qui se déplacent dans l'espace, protégées par une espèce de champ de force.
Ériger en contre-pouvoir moral des personnes vendant des armes, c'est un peu génant pour la lectrice non-violente que je suis. Au fil des pages pourtant on s'aperçoit que les armes ne sont pas très souvent vendues, qu'elles sont programmées pour défendre uniquement. Ces armes ne sont pas des armes, ce sont juste des symboles de l'interdit à braver.
Une lecture qui ne changera pas ma vie mais bien plaisante quand on aime bien les lectures "à tiroir".
Bon là, j'ai entamé La marquise des Ombres, un livre France Loisirs que n'aurait pas dedaigné Barbara Cartland si elle avait su lire.